Ces gens civilisés (2)
Ce matin, revoilà ma chef… qui, finalement, aimerait bien avoir les clichés de la fameuse radio. Je lui dis que la radio est égarée… ce à quoi elle m’explique que les radiologues gardent sur leurs ordinateurs une copie des images, en plus d’une copie du compte-rendu.
Je retourne en radio, la fille de mardi n’est pas là, j’en avise donc une autre… Je lui raconte mon histoire, elle me répond qu’il est inadmissible qu’on m’ait répondu que la radio était perdue hier, qu’il y avait eu un dysfonctionnement du service à ce niveau. Elle me balade de droite et de gauche à la recherche de la radio, et finit par me demander le nom de la personne qui s’était occupée de moi le mardi. Sans penser à mal, vu que je connaissais son prénom, je le lui dis… d’ailleurs, justement, elle était tout près. Et elle se fait trucider en direct live sous mon nez par la dame qui s’occupait de moi ce jour là… dame qui s’est avérée être la surveillante générale. Celle-ci lui reproche de m’avoir ré-imprimé le compte-rendu en me disant que « la radio était perdue », parce que dans ces cas-là il faut engager des recherches intenres.
Ouille.
Dès que la surveillante a le dos vaguement tourné, la fille du mardi me saute dessus (enfin, presque, heureusement qu’il y avait du monde et un bureau entre nous ^^), et me reproche violemment de l’avoir « dénoncée », elle me sort des trucs du genre « ah ça minaude un jour et ça balance derrière », elle prend à parti un aide-soignant qui passait dans le coin… et qui, vu sa réactivité, a dû se dire qu’il valait mieux ne pas s’en mêler. Elle se rapproche de plus en plus de moi, elle est très violente dans ses propos, et je sens qu’elle se maîtrise pour ne pas être violente autrement…
Je ne suis pas du genre à me laisser faire, du moins plus maintenant… Alors, tout en restant hyper calme, je lui explique que je ne l’ai pas dénoncée, mais que ce n’est pas de ma faute si elle a mal fait son travail !! Mes chefs veulent les clichés, je récupère ce qu’ils me demandent de récupérer, point. En tout cas, je ne suis pas là pour me batte avec elle, et encore moins pour me faire agresser comme ça !
Bilan de l’histoire, la surveillante promet de ressortir les clichés dans la journée et de les envoyer dans le service… et je croise la fille du mardi en larmes, en train de s’excuser auprès de la surveillante.
Forcément, je m’en veux d’avoir donné son nom, mais je l’ai vraiment faut sans penser à mal… J’essaie de rattraper le coup auprès de la surveillante, c’est pas facile de débuter dans un emploi… Sauf que d’après ce que me répond la surveillante, ce n’est pas franchement une débutante !
Je les laisse donc… contente d’avoir récupéré mes radios… un peu gênée pour la fille… mais je crois que je suis trop bonne, de me sentir gênée pour elle, alors que le mardi elle m’avait parlé comme à un chien, et que là, s’il n’y avait pas eu autant de monde, je me serais vraiment sentie en danger !
Rhaaa la la… les joies de l’hôpital ^^